Mésothérapie esthétique
Relâchement cutané, chute de cheveux…
Et si la
solution s'appelait la mésothérapie.
Loin d'être nouvelle, cette
technique d'injection locale est devenue une alliée de choix en
esthétique.
Zoom sur cette thérapeutique de la douceur et du bien-être…
Technique initialement pratiquée dans des domaines aussi divers que
la rhumatologie, la médecine du sport ou encore la médecine infectieuse,
la mésothérapie a également envahi l'univers ultra sélectif de la
médecine esthétique.
Atténuer l'aspect peau d'orange et les troubles
circulatoires, contribuer au rajeunissement cutané et prévenir la chute
de cheveux, le tout en plusieurs séances d'injections médicamenteuses, tel est le principe de la mésothérapie.
Une thérapie pluridisciplinaire…
La mésothérapie est actuellement pratiquée en France par 15 000
médecins, aussi bien généralistes, que dermatologues ou encore médecins
spécialisés en esthétique.
Mise au point dans les années 50 le Dr Michel
Pistor, son but premier est de toucher au plus près le trouble ou la
douleur à traiter, avec un minimum d'effets indésirables.
L'originalité
de cette méthode relève de son mode d'administration, qui consiste à
injecter localement et par voie intradermique (dans le derme, juste sous
la partie superficielle de la peau) une substance médicamenteuse à
l'aide d'une seringue à petite aiguille.
Son intérêt réside
essentiellement dans l'injection répétée et en faible quantité de
produits habituellement utilisés en médecine générale
(anti-inflammatoires, décontracturants, vasodilatateurs…) mais aussi de
produits homéopathiques et phytothérapiques.
Elle est souvent utilisée
pour soigner entre autres les pathologies douloureuses résistantes aux
traitements classiques (rhumatismes, migraines), les traumatismes
sportifs (tendinites, claquages), les troubles de la circulation
sanguine, certaines affections dermatologiques (zona, herpès), les
problèmes respiratoires (asthme, bronchite) et constitue également une
alternative à la chirurgie esthétique.
…au service de l'esthétique
La mésothérapie à des fins esthétiques connaît depuis quelques années un
succès croissant à travers le monde. Considérée ni comme médecine douce
ni comme médecine parallèle, cette technique encore méconnue du grand
public ne peut se pratiquer que par des médecins (dermatologue ou
médecins esthétiques) ayant suivi une formation pointue.
En effet, cet
acte thérapeutique à part entière ne peut être réalisé que par un
praticien qualifié connaissant parfaitement les effets des principes
actifs injectés et des posologies correspondantes. "Pour chaque première
consultation, il est indispensable de procéder à un examen médical du
patient afin d'établir un diagnostic, d'élaborer une sélection de
substances médicamenteuses à doser en fonction du problème à traiter et
des éventuelles allergies.
Si la mésothérapie peut traiter plusieurs types de troubles
esthétiques (notamment les vergetures, la pelade et la chute de cheveux), elle est utilisée surtout comme traitement anti-âge ou pour atténuer la peau d'orange.
En ce qui concerne le relâchement cutané, c'est le terme de mésolifting
qui est employé par les professionnels. Il peut se pratiquer aussi bien
sur le visage, le cou, le décolleté que sur le dos des mains.
L'objectif est de nourrir le derme et stimuler la croissance cellulaire
en le traitant activement, contrairement à la chirurgie esthétique qui
se contente de combler les zones défaillantes de façon superficielle. La mésothérapie redonne un véritable coup d'éclat à l'épiderme. Elle
est idéale pour revitaliser la peau à l'aide de micro-injections grâce à
une supplémentation servant à réparer le tissu cutané, lésé par le
processus inévitable du vieillissement. La
peau est mieux hydratée et plus élastique, tout en devenant plus lisse.
Seule
contre-indication : la mésothérapie esthétique ne peut être utilisée ni
au niveau des paupières inférieures ni aux commissures des lèvres.
La mésothérapie donne aussi de bons résultats pour soigner la peau
d'orange tout en participant activement à l'élimination de l'eau et à la
circulation sanguine. Elle s'adresse plutôt aux patientes qui n'ont pas
trop de poids à perdre mais qui souhaitent se débarrasser
d'une cellulite "de surface" ou encore parfaire une intervention de
liposuccion. Il est indispensable pour optimiser son efficacité de
l'associer à un traitement général d'amaigrissement.
En principe, la mésothérapie donne de bons résultats en traitement
principal. Mais là encore, cet acte médical reste une technique de
surface. Elle permet alors de retravailler la peau sans toucher aux
cellules graisseuses. Les résultats sont donc nettement moins probants
en ce qui concerne la perte de volume localisé. Pour une diminution
visible de la cellulite et de la surcharge pondérale, il est davantage
conseillé d'associer la mésothérapie à d'autres techniques, telles que
les drainages ou l'électrothérapie.
La mésothérapie en pratique
Ce procédé de médecine esthétique est proposé aux hommes comme aux femmes, et ce dès que le besoin s'en fait sentir.
Ce n'est qu'après un examen médical approfondi sous forme
d'interrogatoire que le mésothérapeute peut concevoir son propre
"cocktail" en fonction du trouble à traiter.
Le médecin sélectionne
alors ses produits selon les besoins de la peau du patient, à savoir une
association de substances à base de vitamines, de minéraux, d'acides
aminés et parfois d'acide hyaluronique hydratant dilué. La solution peut
d'ailleurs être modifiée au cours des consultations afin de s'adapter à
l'évolution du problème.
Il est évident que la fréquence et la durée
des séances se déterminent en fonction de son importance et de son
ancienneté. Pour un soin standard, il faut compter 3 à 4 séances d'une
vingtaine de minutes, tous les 10 à 15 jours puis tous les mois en
traitement principal. Puis 2 à 3 séances tous les 3, 6 ou 12 mois, pour
une cure d'entretien qui s'établit en fonction de l'âge et de la nature
physiologique du patient. Là encore, le prix
varie en fonction de la durée de la séance et des zones à traiter.
Côté instruments, la mésothérapie esthétique se pratique à l'aide de deux techniques différentes.
Soit de façon manuelle, c'est-à-dire avec une seringue accompagnée
d'une petite aiguille très courte qui pénètre rapidement dans la peau
par intermittence, sans dépasser la barrière graisseuse.
Soit de façon
assistée, avec une sorte de pistolet automatique, un injecteur
électronique appelé méso-perfuseur, qui remplace la seringue et se
charge de distribuer le liquide par pression sur les zones lésionnées.
Ces deux méthodes sont quasiment indolores et se pratiquent sans
anesthésie.
Pour les patients les plus sensibles, il est toutefois
possible d'appliquer une crème anesthésiante 30 minutes avant la séance.
Pour éviter tous risque de transmission (VIH, hépatite…), le matériel
utilisé est stérile et à usage unique.